Films en français au Festival du film Frameline47 (sous-titres en anglais)

Fondé en 1977, le Festival du Film LGBTQ+ International de San Francisco est l’événement cinématographique LGBTQ+ le plus ancien, le plus important et le plus reconnu au monde.

Frameline47 se déroulera du 14 au 24 juin 2023. Les projections auront lieu dans plus de huit salles différentes, dont le Castro Theater et le Roxie, ainsi que dans 2 salles à Oakland.

Si vous ne pouvez pas y assister en personne, Frameline47 proposera également une diffusion nationale intitulée « Streaming Encore » ! Le Streaming Encore débutera le 24 juin et sera disponible partout aux États-Unis pendant le week-end de la fierté, du 24 juin au 2 juillet 2023.

La 47ème édition du festival de cinéma en Californie du Nord en 2023 sera la plus importante, ce qui confirme l’engagement de Frameline en faveur du cinéma en salle et la croissance continue de l’organisation

Voici la sélection de films en langue française (tous les films sont sous-titrés en anglais) :

Le Lycéen – Réalisé par Christophe Honoré, le 18 juin 29023 à 13h30.

Un récit poignant sur le passage à l’âge adulte, le magnifique drame semi-autobiographique de Christophe Honoré suit le parcours de Lucas (Paul Kircher), un étudiant homosexuel confiant dans un internat rural français. Après une tragédie familiale, sa perception de lui-même commence à se défaire. Sa mère aimante (interprétée par la remarquable lauréate d’un Oscar, Juliette Binoche) souhaite soutenir son fils en lui permettant de passer une semaine à Paris avec son frère aîné bohème (Vincent Lacoste, dans son troisième film avec Honoré). Là-bas, Lucas explorera les limites de sa découverte sexuelle en développant une fascination pour le colocataire de son frère (Erwan Kepoa Falé, Dustin, Frameline45) et en lançant sa vie adulte. La semaine transformera Lucas, mais pas de la manière dont il sait gérer.

Avec une performance époustouflante de Paul Kircher dans le rôle de Lucas et une cinématographie naturelle et intime, Winter Boy offre un récit réfléchi, tendre et spirituellement édifiant sur le passage délicat à l’âge adulte et le devenir de soi.

L’Origine du Mal – Réalisé par Sèbastien Marnier – Le 22 juin à 20h30

Dans ce thriller diabolique à la Hitchcock, une femme de la classe ouvrière nommée Stéphane (interprétée de manière formidable par Laure Calamy) est au bord de la ruine, sa petite amie (Suzanne Clément, Laurence Anyways) est derrière les barreaux, son travail à l’usine la rend folle et sa situation de logement est instable. Sans autre issue, elle entre en contact avec le père milliardaire qu’elle n’a jamais connu, le riche capitaliste Serge Dumontet (Jacques Weber), s’insérant ainsi dans un monde mystérieux de l’élite française. Stéphane est rapidement introduite dans l’univers étrange de son père séparé, qui vit dans un somptueux manoir rempli de taxidermie sur une île du sud de la France, entouré de femmes : sa femme, sa fille adulte, sa petite-fille adolescente et sa femme de confiance, chacune ayant sa propre vengeance contre l’octogénaire malade. Mais bien sûr, rien n’est vraiment ce qu’il semble être.

Décrit par Sight & Sound comme « un Rebecca plus queer réalisé par Claude Chabrol s’il avait vécu pour voir The Real Housewives of Beverley Hills », le dernier film du réalisateur Sébastien Marnier (La Fin de l’Été, Frameline43) est une délicieuse douceur pulpeuse et diaboliquement divertissante remplie de secrets de famille, de femmes trompeuses, de masculinité toxique et d’un héritage énorme… où tout le monde cache un ou deux secrets brûlants et où absolument personne ne peut être digne de confiance.

Arrête avec tes mensonges – Réalisé par Olivier Péyon – Le 16 juin à 18h00

Le désir sensuel du roman primé de Philippe Besson, Arrête avec tes mensonges est pleinement exprimé dans cette adaptation douloureusement tendre du réalisateur Olivier Peyon. Lorsque le célèbre écrivain Stéphane (interprété par César Guillaume de Tonquédec) retourne à contrecœur dans sa petite ville rurale française natale pour accepter un prix, il est contraint de confronter les squelettes laissés dans le placard il y a des décennies. Il y a quelque chose de familier chez son guide touristique supposé, Lucas (Victor Belmondo, petit-fils de la légende française du cinéma Jean-Paul), quelque chose qui réveille ses souvenirs de son premier amour (et désir) d’adolescent, Thomas (Julien de Saint Jean, également présent dans le film The Lost Boys) de Frameline47.

Avec son cadre bucolique en milieu rural européen et des récits parallèles se déroulant dans la jeunesse de l’auteur ainsi qu’aujourd’hui, le film de Peyon combine la passion de Call Me by Your Name avec une mélancolie réfléchie à la manière de Proust. Cependant, Couche avec moi se distingue par sa propre identité, un exploit miraculeux d’adaptation avec une compréhension rare de la sexualité et du désir queer à la fois au printemps et à l’automne de la vie.

Le Paradis – Réalisé par Zeno Gratin – Le 21 juin à 20h30

À l’intérieur d’un centre de correction pour jeunes en Belgique, Joe, un adolescent pensif, est à la fois excité par sa future libération et appréhensif quant à ce qui l’attend. Mais ses pensées de liberté sont rapidement perturbées par le nouveau garçon dans la cellule voisine : un artiste tatoueur électrique nommé William. Leur étincelle est instantanée, et les jeunes hommes voient bientôt leur passion déchaînée. Alors que la date de libération de Joe approche, il commence à se demander si la liberté ne viendra pas à un prix trop élevé.

Le réalisateur Zeno Graton, pour son premier long métrage, évite astucieusement le trop évident de l' »amour interdit dans un lieu interdit » au profit de montrer un amour romantique audacieux et passionné dans un cadre improbable : une prison (le titre français du film, Le paradis, met en évidence l’ironie). Les deux acteurs principaux – Khalil Gharbia (qui a joué l’ingénu boudeur dans Peter von Kant à Frameline46) et Julien de Saint Jean (qui brille également dans Arrête tes mensonges cette année) – sont formidables. Avec une musique plaintive d’inspiration nord-africaine, ce drame sensuel et délicat pose la question : qu’êtes-vous prêt à sacrifier pour être libre ?

Casa Susanna – Réalisé par Sébastien Lifshitz – Le 18 juin à 20h30

Dans les années 50, des femmes transgenres ont trouvé refuge à Casa Susanna, une maison isolée dans les Catskills de New York où elles ont pu exprimer leur véritable identité. Ce documentaire captivant réunit de nombreux anciens clients de Casa Susanna.

Heartbeast – Réalisé par Taino Suni (France/Finlande/Allemagne) – Le 17 Juin à 20h30

Un thriller érotique pour une nouvelle génération, Heartbeast suit Elina, une jeune rappeuse pleine d’ambition, et sa nouvelle demi-sœur Sofia, dont le lien se transforme rapidement en une obsession sombre pour les deux femmes, avec des conséquences choquantes. Avec Carmen Kassovitz (la fille de Matthieu)

A mon seul désir de Lucie Borleteau (France) North American Premiere

Lorsque Manon, une jeune femme sans but précis (Louise Chevillotte), commence à travailler dans un club de strip-tease peu conventionnel, elle tombe éperdument amoureuse de Mia, une autre strip-teaseuse (Zita Hanrot), ce qui la pousse à remettre en question ses priorités alors qu’elle explore sa nouvelle érotique