Midcentury Productions présente GABIN 118, en hommage à Jean Gabin, la légende du cinéma français, avec la projection de sept films mettant en vedette ce grand acteur au Roxie Theatre de San Francisco, les dimanche 15 et lundi 16 mai 2022.
Jean Gabin est une ancre et un repère du cinéma mondial depuis près d’un siècle, mais seule une poignée de ses films sont vraiment connus, même des cinéphiles avertis. Don Malcolm’s de Midcentury Productions a travaillé dur pour changer cela, à partir de 2014 en faisaint sa première incursion dans le « continent perdu » du film noir français, THE FRENCH HAD A NAME FOR IT, une série annuelle toujours en cours au Roxie Theatre de San Francisco.
Cet hommage de deux jours et sept films, intitulé GABIN 118 (Gabin est né le 17 mai 1904) s’ouvrira avec une matinée et trois films le dimanche 15 mai. Ensuite suivra deux longs métrages en soirée et encore des projections le lundi 16 mai. C’est une vision élargie sur la présence cinématographique singulière de Gabin, avec des films des années 30 aux années 60, y compris son seul film avec Marlene Dietrich, avec qui il a eu une relation amoureuse pendant la Seconde Guerre mondiale mais dont la romance a pris fin peu de temps après avoir travaillé ensemble.
Dimanche 15 mai
Matinée
- ZOU ZOU (1934) avec Joséphine Baker 12h30
« Gabin a dû faire pression pour jouer aux côtés de Joséphine Baker dans ZOU ZOU (1934), notre film d’ouverture du dimanche après-midi », note Malcolm. « Le résultat est une collision scintillante de personnalités se déroulant dans le monde libre du music-hall parisien (d’où, comme vous vous en souvenez peut-être, Gabin lui-même a émergé). »
Baker est souvent électrisante dans ZOU ZOU, et on pourrait penser qu’elle va faire disparaître Gabin de l’écran avec sa présence exotique et sexualisée. « Mais Gabin tient le coup », sourit Malcolm, « et l’histoire finit par pivoter vers ses problèmes. C’est la première fois, je pense, où il est clair que Gabin peut envahir l’écran sans nécessairement être le centre principal de l’histoire. C’est une fenêtre sur ce qui a fait de lui un succès incroyable dans tant de types d’images différents. - GUEULE D’AMOUR dit LADYKILLER (1937) avec Mireille Balin 2h15
Jean Grémillon offre ici une variation du plus connu PEPE LE MOKO. « C’est une nouvelle équipe des deux stars de PEPE », explique Malcolm, « mais cela renverse la situation sur leurs deux personnages. Gremillon sait que Gabin peut prendre soin de lui à l’écran, alors il construit le mystère et l’attrait autour de Mireille Balin, qui est devenue – au moins pour un petit moment – la plus grande star de cinéma en France.
La projection de LADY KILLER est une occasion merveilleuse (et rare) de «cocher une autre case» en ce qui concerne les films classiques de ce phénomène mystérieux, séduisant et changeant connu sous le nom de réalisme poétique. « Gremillon est le moins connu des réalisateurs associés à ce mouvement », note Malcolm. « Et nous sommes ravis d’avoir deux de ses meilleurs films dans cette série. » - MOONTIDE (1942) avec Ida Lupino & Claude Rains 4:00
L’après-midi se termine par une curiosité intrigante du bref séjour de Gabin à Hollywood pendant la Seconde Guerre mondiale. MOONTIDE montre ce qui se passe lorsqu’une star internationale est soumise à l’essoreuse de Tinsel Town. « Hollywood avait trouvé un moyen d’assimiler Charles Boyer », note Malcolm, « parce que Boyer portait un smoking aussi bien que n’importe qui. Mais Gabin, ce n’était pas une figure de mode, c’était un homme du peuple. Donc, dans MOONTIDE, ils poussent cette idée un peu trop loin, et les résultats sont un peu bizarres. Mais d’une manière ou d’une autre, tout fonctionne: la chimie de Gabin avec Ida Lupino et Claude Rains et la photographie brillamment atmosphérique du film vous gardent collé à l’écran.
Soirée
« Ces deux films – STORMY WATERS et PEOPLE OF NO IMPORTANCE – sont profondément liés à l’essence complexe du style d’acteur de Gabin et à sa recherche de personnages complexes qui peuvent être dépeints avec sa marque unique de naturalisme trompeur », note Don.
Dans les deux films, Gabin est un homme marié qui entretient une liaison avec une femme plus jeune, mais à partir de là, toutes les circonstances (et toutes les colorations des personnages) sont différentes. « Un capitaine de vaisseau et un camionneur – des hommes qui choisissent la solitude pour métier mais qui se retrouvent malgré eux empêtrés dans des situations compliquées – Gabin excelle dans les rôles alliant force et vulnérabilité, et malgré la relative obscurité de ces deux films, ce sont deux des ses plus grandes performances », s’enthousiasme Don.
- REMORQUES dit LES EAUX TEMPETEES (1941) avec Michèle Morgan 6:45
- DES GENS SANS IMPORTANCE dit GENS SANS IMPORTANCE (1956) avec Françoise Arnoul 8h30
Lundi 16 mai
Soirée
- MARTIN ROUMAGNAC dit LA CHAMBRE A L’ETAGE (1946) avec Marlene Dietrich 7:00
Ce film donnera le ton à de nombreux films de Gabin qui suivirent. Dans cet entre-deux sombre, il réalise des films sur des hommes menant une double vie, des hommes perdus ; des hommes aveugles, des hommes qui sont des victimes de meurtre involontaires – certaines des meilleures performances de Gabin se trouvent dans ces années et attendent toujours d’être redécouvertes. - LE CAVE SE REBIFFE dit COUNTERFEITERS DE PARIS (1961) avec Martine Carol, Bernard Blier, Ginette Leclerc, Françoise Rosay 9h15
Ce film a un casting incroyable à coté de Gabin (Bernard Blier, Martine Carol, Franck Villard, Ginette Leclerc et l’impérieuse Françoise Rosay) et possède une fin tordue très satisfaisante. « Je le considère comme une formidable façon de finir ce festin de visionnage de films », sourit Don. « Et je pense que les Français approuveront . »
Les billets et pass sont en vente le 18 avril sur roxie.com
Pass Festival pour les 7 films : 33 $
Prix du billet simple : 14-15 $
5/15 matinée (3 films) : 15 $ ;
5/15 soirée (2 films) : 14 $ ;
5/16 soirée (2 films) : 14 $Dates : 15 & 16 mai 2022
Adresse : Roxie Theatre 3117 16th Street, San Francisco
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