Avec LUUM, le terme de Beauty Tech prend tout son sens car derrière cette marque, se cache un robot qui pose les extensions de cils.
Ce type de traitement ne vous parle peut-être pas mais si on vous dit que c’est déjà un marché de 2 milliards de dollars aux Etats-Unis et de 20 milliards de dollars dans le monde… Vous dressez un sourcil ?
Nous avons rencontré Philippe Sanchez, le CEO de LUUM au cours d’un événement organisé par FrenchFounders, et nous avons tout de suite voulu en savoir plus.
Comment une machine peut-elle poser des cils artificiels d’aussi petite taille comme le ferait un professionnel ?
Philippe Sanchez nous explique : “C’est le fruit de quatre années de recherche menées par deux roboticiens qui ont fait leurs armes dans l’industrie des exosquelettes. Ils ont tous les deux été parmi l’équipe de fondateurs d’Ekso Bionics, une entreprise maintenant cotée en bourse”.
Il poursuit : “L’histoire de LUUM a commencé un peu par hasard en voyant une technicienne poser des extensions de façon traditionnelle et en réalisant que ce travail long et méticuleux pouvait être exécuté par une machine… en tout cas la partie répétitive de l’exécution. Les deux fondateurs se sont dit qu’au-delà de la partie manipulation fine, il fallait maîtriser des caméras hyper puissantes et intégrer une bonne dose d’intelligence artificielle, mais que c’était dans leurs cordes”.
Pourtant Philippe Sanchez insiste sur le fait que la machine a besoin de l’humain : “Ce n’est pas le robot qui définit les cils dont la cliente à envie, c’est une technicienne. Un peu comme un styliste en coiffure, elle propose et adapte la longueur, le volume, la forme et la couleur des extensions. Certaines clientes viennent pour une extension discrète qui donnera un rendu naturel, d’autres viennent pour un regard unique. Quel que soit le fini escompté, une styliste programme le robot qui exécute le travail sous sa supervision. L’intervention humaine est au centre de la proposition LUUM. Notre idée n’est pas de proposer un service standard, mais un service premium avec toute une partie de conseil personnalisé ».
Pourquoi faire appel à un robot s’il doit y avoir intervention humaine ?
“Avec la méthode traditionnelle, une séance d’extension de cils dure environ deux heures. Avec ce robot, notre objectif est de diviser ce temps par six ! Il n’est pas limité comme un humain… Le robot peut éventuellement faire les deux yeux en même temps” ajoute Philippe.
Pour l’instant, le robot a encore besoin d’améliorer ses performances en terme de vitesse avant son déploiement à grande échelle, mais Philippe Sanchez nous indique que le temps de pose a déjà été abaissé de 20% par rapport à ce qu’il faut à un humain : “C’est un début très encourageant et d’ici au lancement à grande échelle, la durée devrait avoir été réduite de moitié”.
Évidemment nous avons posé la question du prix : “Le prix des extensions de qualité tourne aujourd’hui autour de 250$ auxquels il faut rajouter 20% de service. Avec le service LUUM, l’objectif est d’offrir un service premium à 175$ environ. Si on réduit le temps de pose même seulement de 50%, l’adoption de ce type d’intervention qui permet d’éviter une partie du maquillage quotidien, devrait attirer beaucoup de monde”.
Les objectifs de développement de la marque
On a bien compris au cours de notre conversation que c’est un marché avec beaucoup de potentiel, probablement un peu comme l’était le marché des injections d’acide hyaluronique ou de Botox il y a dix ans.
Mais nous avons demandé à Philippe Sanchez qui n’en n’est pas à son coup d’essai sur l’ouverture de chaînes grand public (Starbucks en France, Boulangerie Paul aux US, des cliniques dans la baie) qu’il nous parle de ses ambitions pour LUUM.
Sa vision est claire : “Nous voulons construire une marque premium où les clients viendront en confiance. Pour cela, nous travaillons sur la personnalité de nos salons et nous sommes même en train de créer une gamme de produits de beauté pour mettre le regard en valeur. Nous allons démarrer notre implantation avec une série de LUUM studios sur la côte Californienne d’ici quelques mois, et nous comptons nous implanter dans les grandes villes américaines. A terme, nous pensons nous développer sur le marché asiatique. Nous avons levé 10 millions de dollars pour ce démarrage. »
Et si vous voulez tester le service…
C’est tout à fait possible ! Déjà plus de 200 personnes sont venues faire des extensions au LUUM Lab. N’hésitez pas, c’est une expérience unique au monde.
Merci Philippe