Si comme beaucoup d’entre nous vous êtes sortis pendant le confinement marcher dans votre quartier, voire partis en explorer d’autres,  vous vous êtes sûrement posé la question de savoir « et combien coûte celle là ? » en voyant une maison à vendre ou encore « avec le confinement, le marché de l’immobilier va bien finir par baisser… ».

Un entretien avec Isabelle Grotte, agent immobilier du groupe Compass nous permet d’y voir un peu plus clair ou en tout cas, d’avoir un instantané. Ce qui est valable en juin 2020 sera peut-être obsolète en septembre mais pour l’instant, le marché immobilier de la maison individuelle reste actif, voire très actif d’après elle.

Comme tout le monde, Isabelle Grotte n’avait pas vu venir le shelter-in-place. Connaissant bien le marché local où elle travaille depuis 2004, Isabelle sait que les acheteurs regardent le nombre de « days on market » des biens à vendre comme un critère de sélection. Dès l’ordre de confinement, elle a retiré tout son portfolio du marché comme bon nombre d’agents. Durant les trois premières semaines, il était difficile de savoir si on pourrait sortir, dans quelles conditions, comment les visites allaient pouvoir se mettre en place.

Quand la mesure de confinement a été prolongée une première fois jusqu’au premier juin, elle a décidé de prendre le risque et de remettre les biens en vente. Le pari était que la vie allait reprendre malgré tout.

Mais attention, plus question d’open house avec 50 visites dans l’après midi… Les visites physiques sont possibles mais sont très encadrées selon un protocole spécifique. En plus, Isabelle procède comme suit :

  • Organisation d’un rendez-vous virtuel pour s’assurer que les acheteurs potentiels aient bien appréhendé le bien,
  • Déclaration sur l’honneur des futurs acheteurs confirmant qu’ils ne sont pas malades
  • Et fourniture d’une lettre de « pre-approval » de la banque.

Finalement cela permet de mieux cibler les visiteurs et d’éviter les curieux…

Alors quand on demande à Isabelle pourquoi les gens achètent en ce moment et pourquoi tout n’a pas été mis en suspens… elle nous répond simplement « Les gens achètent car ils ont besoin d’acheter. L’immobilier reste un bien essentiel, pas un produit de luxe. Et quand on travaille en “remote” et que l’on s’aperçoit qu’il manque une pièce dans la maison, c’est un vrai déclencheur. 

Par conséquent, les acheteurs ne sont pas ce que l’on appelle des « primo accédants » mais plutôt des personnes qui cherchent à acheter plus grand, un deuxième investissement. 

La fourchette des biens qui se vendent le mieux est entre 1 et 2,5 millions de dollars. Au-delà de 2,5 – 3 millions, c’est plus difficile, le produit doit être exceptionnel. Evidemment les exceptions existent et je viens de signer un bien a plus de 5 millions dans Noe Valley !

Rappelons aussi que les taux d’intérêts sont très bas… autour de 2,95% sur 30 ans.

Un dernier détail, les acheteurs veulent du clé en main, pas question de s’engager dans des gros travaux ; ils ont peur que si la pandémie dure ou redémarre, ils ne pourront pas faire les travaux facilement”.

Isabelle Grotte nous explique qu’elle fait peu de locatif, néanmoins elle se tient au courant des tendances et elle confirme que le prix des locations a baissé d’environ 10% sur le marché. Et les bailleurs n’ont pas vu une énorme augmentation de loyers impayés par rapport à d’habitude.

En conclusion, si on en croit la tendance, le marché de la maison individuelle reste stable à San Francisco à condition quand même de vendre un bon produit… rénové au goût du jour. 

A nouveau, personne ne sait ce qu’il en sera à l’automne mais pendant le confinement, le marché de l’immobilier se porte bien. 

Merci Isabelle Grotte

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