Ouverte depuis février dernier au coeur du Financial District, Schoolab San Francisco fait son “grand opening” mercredi 11 décembre 2019.

Mais pourquoi faire une inauguration 10 mois après l’ouverture de l’espace ? Tout simplement parce que Schoolab voulait pouvoir parler de retour d’expérience à son public, comme nous l’explique Mathieu Aguesse, le CEO de la filiale basée à San Francisco. Il voulait permettre à ses invités d’échanger avec des étudiants qui viennent de finir leur cycle d’études à Berkeley.

Cette école pas comme les autres, aime le concret.

Mathieu, décrivez-nous ce qu’est Schoolab ?
C’est un modèle hybride entre école et accélérateur mais aussi un co-working space, le tout entièrement orienté open innovation.

C’est à dire ?
Nous sommes une école privée qui prend ses origines à Paris il y a douze ans maintenant. Début 2019, nous avons importé à San Francisco nos deux programmes phares, soucieux de vérifier que notre succès français ne relevait pas simplement du “hasard” mais était réplicable en dehors de l’hexagone. 

Tout d’abord le programme d’Open Innovation, l’ADN de Schoolab :

Des grandes entreprises en demande d’innovation confient un projet de recherche à un groupe d’étudiants pluri-disciplinaire. A San Francisco, c’est avec l’université de Berkeley que nous avons monté ce programme, et notre cycle permet aux étudiants de gagner deux crédits dans le cadre de leurs études.

Après un semestre, les grandes entreprises repartent avec un projet sous le bras, et ont souvent détecté des talents qu’elles embauchent…

Quant aux étudiants, soit ils ont trouvé leur premier job, soit ils ont confirmé leur âme d’entrepreneur en structurant un projet de start-up. Ils ont également l’opportunité de rentrer dans le pool de ressources Schoolab Consulting qui les envoie en entreprise ; ayant été formés à nos méthodes, nos alumni interviennent en tant que consultants auprès de nos clients. Ils ont tous les atouts pour transmettre nos best practices et élargir la communauté. 

Schoolab San Francisco est au coeur du système en définissant le thème directeur de l’innovation (Deplastifying the Planet pour cette première édition), en sourçant les grandes entreprises, et en faisant en sorte que le groupe d’étudiants de Berkeley soit composé de talents multiples. Pour nous, il est essentiel de mélanger designers, ingénieurs, et étudiants en sciences humaines… afin que leurs propositions de projet soient multi-facettes.

Ce premier programme autour du thème « Deplastifying the Planet » a réuni les entreprises Nestlé, Recology, Method, Faurecia et la fondation Lonely Whale plus une trentaine d’étudiants.

Le second programme, toujours sur le thème de « Deplastifying the Planet », démarrera le 20 janvier 2020 dans les mêmes conditions, avec d’autres entreprises et de nouveaux étudiants.

Pourquoi imposer un thème directeur ?
Pour nous, c’est essentiel. Schoolab revendique son statut d’entreprise engagée, et veut choisir et faire avancer certains sujets. Cela nous permet de créer un pool de talents qui partage nos valeurs, et de résoudre des problématiques d’entreprise avec une approche spécifique. 

Pouvez-vous nous parler du second programme, The Bridge ?
Démarré à San Francisco à la rentrée, The Bridge existe depuis 5 ans à Paris. Il permet à des étudiants qui sont le plus souvent français ou hispaniques, de passer un semestre à Berkeley en suivant des cours sur l’entreprenariat, puis un semestre dans nos locaux pour mettre les acquis en pratique.

Schoolab San FranciscoMaintenant que nous avons ce bureau Schoolab à San Francisco, nous proposons à nos étudiants qui finissent Berkeley de passer le deuxième semestre ici ou à Paris. 

Ils restent dans une ambiance dynamique et développent leur projet dans un format d’accélération, en bénéficiant de nos conseils et de notre éco-système. 

Le co-working space se révèle un élément clé du programme car les étudiants sont mélangés aux entreprises résidentes.  

On permet à des étudiants qui veulent devenir entrepreneur de peaufiner leur idée de produit, et de rencontrer celui ou celle qui deviendra leur co-fondateur…on démarre rarement une start-up seul.
Ils intègrent Schoolab, ils sont étudiants avec une âme d’entrepreneur, ils en ressortent avec un produit et un co-fondateur. 

Est-ce que vous pouvez nous donner des exemples de start-ups qui ont vu le jour après The Bridge :
Nos alumni ont largement contribué à fournir les deux premières promos des Refiners avec Lalilo, Tempow, ou Snipfeed, sont passés par Y Combinator comme Blue Cargo (YC2018) ou ont démarré seuls comme Doctrine, et Hello Zack.

Alors, Ecole, Accélérateur ou Co-working space ?
Co-working space parce que nous accueillons nos étudiants de The Bridge pour leur deuxième semestre, mais aussi des petites entreprises qui démarrent, et accélérateur parce que nous les aidons à faire grandir leur projet en leur fournissant un environnement propice. 

Mais nous restons avant tout, une école. Nous ne faisons pas de funding pour nos très jeunes pousses, nous souhaitons décorréler la recherche de financement de leur succès. Certains montent leur entreprise sur fond propres… et nous ne voulons pas influencer leur décision. Nous révélons des potentiels et faisons des mises en relation si necessaire. Cela s’arrête là.

Mais qu’est-ce qui distingue Schoolab des programmes déjà existants ?
Schoolab San FranciscoCe qui a initialement participé à notre succès en France, c’est le fait que nous ayons importé le modèle de la Silicon Valley, ses méthodes d’innovation, comme par exemple le « design thinking » dans notre façon d’enseigner.  

En venant dans la Silicon Valley, nous nous sommes évidemment posés la question de ce que nous pourrions apporter aux entreprises locales. 

Sans vouloir refaire le monde, nous pensons qu’il est temps pour les entreprises de s’adresser aux nouvelles générations, aux millennials, avec des produits et des services qui portent des valeurs qui ont un sens pour eux. 

Nous sommes convaincus qu’une grande entreprise qui se pose des questions d’éthique réussira mieux dans le futur, y compris du point de vue économique, qu’une entreprise qui n’intègre pas ces valeurs. 

Les exemples de manque d’éthique en entreprise sont nombreux en ce moment autour de nous ; cela leur coute cher et écorne durablement leur image.

Nous avons donc pour objectif, de proposer aux sociétés qui veulent jouer le jeu, de réfléchir ensemble, avec nos talents sur les grands sujets tels que : 

  • La déplastification de la planète (sujet actuel de notre programme)
  • Intelligence Artificielle et éthique (prochain sujet envisagé pour le cycle qui démarrera en sept 2020)
  • Redéfinition de ce qui fait le succès (un sujet qui est à l’étude)
  • Et l’avenir de la food.
    Nous avons d’ailleurs organisé des conférences autour de la food avec JustEgg, Impossible Foods et nous en avons d’autres à venir pour 2020.

Nous pensons qu’il faut aider les entreprises à se réconcilier avec les millenials et ainsi remettre en question les codes des générations précédentes. 

Merci Mathieu Aguesse

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