Rencontre avec l’équipe de French Bee pour faire le point un an après l’ouverture de la ligne Orly – San Francisco – Papeete.
Pour l’occasion, nous avons échangé avec Muriel Assouline, son directeur général et Sophie Hocquez, son directeur marketing et commercial.
Lancer une nouvelle ligne transatlantique pour une compagnie qui a une très faible reconnaissance de marque est un challenge, et nos interlocutrices ne le nient pas !
Néanmoins, après un an d’exploitation de la ligne, elles sont satisfaites des résultats et confiantes sur l’avenir.
L’un des principaux arguments de vente de French Bee repose sur la qualité de sa flotte aérienne. Muriel Assouline insiste sur le fait que bien que « low-cost », tous les avions de la compagnie sont neufs et de dernière génération. En effet, l’Airbus A350 est le modèle le plus avancé technologiquement tant au niveau de la pressurisation de la cabine, de la consommation de carburant que du niveau sonore. Le confort et la sécurité des passagers sont largement mis en avant. On sent chez elle, une véritable passion pour la technologie…
De son côté, Sophie Hocquez nous parle plus volontiers de la politique de prix qui a été initialement testée par French Bee sur la ligne Paris – La Réunion, avant d’être appliquée sur Orly-SFO-Papeete.
Le message est simple : « Tout est à la carte ! Imaginez une famille prenant le même tarif de base mais avec des options différentes pour chaque membre de la famille ; pas besoin de payer 23 kg de bagages en soute pour chaque enfant ou encore, ce n’est pas parce que l’on voyage low-cost que l’on ne va pas prendre l’option coupe-file » précise-t-elle.
Sophie Hocquez confirme que la compréhension des avantages de la marque est rapide pour la clientèle française basée aux Etats-Unis. Reste à séduire la clientèle américaine…
Depuis San Francisco, la destination Paris n’a pas besoin d’être mise en avant mais la destination Tahiti demande un peu plus d’effort à la vente. Il faut mettre en valeur Papeete qui n’est pourtant qu’à deux heures de plus que Hawai et qui procure une expérience de dépaysement bien différente.
Après cette première année d’exploitation, les résultats sont suffisamment bons pour que French Bee nous annonce qu’à partir de septembre 2019, les trois fréquences par semaine dont on bénéficie à San Francisco pendant les mois d’été, seront maintenues sur les mois d’hiver 2019-2020. Ce n’était pas le cas jusqu’à présent.
Mais comment fait French Bee pour résister en marge de l’hécatombe récente des compagnies low-cost ? Le secret vient peut-être du fait que son propriétaire est un groupe privé. Contrairement à la plupart des compagnies low-cost que l’on a vu fleurir ces dernières années, le groupe Dubreuil (groupe multi-métiers de 3500 personnes pour un CA de 1,5 milliard en 2015) est une entreprise familiale, visiblement gérée en bon père de famille… « un avion par an, mais un avion neuf » nous confie Muriel Assouline.
Rendez-vous dans un an, Mesdames et bon anniversaire French Bee.